Test DSF | 10€ |
Soigner un enfant de malnutrition | 35€ |
Soigner un enfant de la déshydratation et la diarhée | 45€ |
Trois boîtes d'antipaludique | 65€ |
Marie, une petite fille malgache de 18 mois hospitalisée à l’Hôpital de Tananarive, est atteinte d’une Leucémie lui provoquant d’insupportables souffrances à l’œil gauche. La souffrance la submerge et c’est un véritable frein à son développement. Marie reste prostrée sur le sein de sa mère, sans communiquer et ne veut pas marcher ni s’amuser...
Le médecin malgache qui suit Marie et participe aux actions de formation continue organisées par Douleurs Sans Frontières au sein de l’hôpital lui a precrit de la morphine ; dès lors, Marie a retrouvé sa mobilité et reprit une partie de sa vie de petite fille : elle se remet à jouer et à communiquer.
Quelques semaines après, l’évolution tumorale est telle que la douleur de Marie prend de l’ampleur et nuit à son sommeil. Il devient alors indispensable d’adapter sa dose de morphine. Un médecin de Douleurs Sans Frontières alors en mission de formation accompagne les visites au lit des patients avec les équipes malgaches et conseille le médecin de l’hôpital responsable du suivi de la petite fille.
Le médecin peut alors échanger sur la prise en charge de son patient, faire part de ses craintes et ses questions relatives à l’adaptation du traitement antalgique de Marie. La situation de Marie est discutée en équipe, son traitement, adapté et sa douleur maitrisée. Ainsi, l’équipe malgache a pu discuter avec Marie, avec ses parents et ces derniers ont décidé de retourner au village avant la prochaine hospitalisation. Avec la morphine que Marie continue à prendre, il ne ressent pas la douleur. Il continue d’être actif et entouré de ses proches, il peut alors attendre sereinement sa prochaine hospitalisation.
Dans les pays en voie de développement, dans des villages pauvres et isolés, il n’y a pas de médecin, pas de pharmacie, ni de médicament, ou alors à des prix excessifs et dont la provenance n’est pas toujours connue. Il n’y a pas de prise en charge de la douleur. Avec le soutien de généreux donateurs, Marie et les autres enfants pourront avoir des médicaments contre la douleur ce qui leur permettra le retour à une vie d’enfant plus normale.
L’année 2009 a été marquée par le lancement du projet « d’appui de et de formation à la prise en charge de la douleur, de la souffrance et des symptômes de fin de vie des patients usagers du système national de santé à Madagascar ». Le lancement officiel de projet a été réalisé lors des IXème journées de Cancérologie « Supprimons la douleur, allégeons la souffrance ». Cette première année a essentiellement consisté à mener des actions de sensibilisation à la prise en charge de la douleur et à mettre en oeuvre un dispositif de formation continue en faveur des professionnels du CHU HJRA.
L’appui à la mise en place d’un CLUD - Comité de Lutte contre la Douleur – a été initié afin de travailler sur l’accès aux antalgiques (particulièrement les morphiniques), la place des travailleurs sociaux et l’essaimage de l’approche douleur auprès des différents services du CHU. Dans la perspective de mise en oeuvre d’un Diplôme Universitaire en 2011, un travail d’élaboration du Curriculum de formation en partenariat avec la Faculté de médecine et l’Université a été mené. La crise politique à Madagascar a généré un turn-over important pour ce qui concerne les interlocuteurs institutionnels du projet ; aussi, DSF a développé des partenariats avec les acteurs de santé issus de la société civile afin de garantir leur participation au projet, et plus largement aux politiques de santé à Madagascar.
Chiffres 2009
40 professionnels des services d’oncologie et des urgences sensibilisés à la prise en charge de la douleurCréée en 1996 par des médecins responsables de structures hospitalières françaises, douleurs sans Frontières est une organisation non gouvernementale (ONG) française à vocation humanitaire. Sa mission est de promouvoir, d’animer et de développer toutes les actions qui ont pour objet le diagnostic, les traitements et la prise en charge de la douleur dans les pays les plus défavorisés.
Ses interventions se sont centrées tout d’abord sur les douleurs entraînées par les amputations et les traumatismes causés par les mines antipersonnel dans des pays comme l’Angola, Cambodge, Mozambique, puis, ses activités se sont axées sur la prise en charge de la santé et de la douleur, élargissant son action au champ des soins nécessités par les affections chroniques (Sida, cancer, …) des douleurs post-opératoires, des brûlés et de la malnutrition, et par les affections nécessitant des soins palliatifs. Par ailleurs, Douleurs sans Frontières s’est attaché également à développer des programmes de prise en charge de la souffrance morale et psychologique des populations victimes, et notamment celle des enfants (souffrance des handicapés, détresses dans lesorphelinats…).
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Cette année encore, face au soutien des bailleurs de fonds institutionnels nationaux et internationaux, à la générosité du public et de quelques généreux mécènes, DSF a pu poursuivre et amplifier ses opérations de prise en charge, de l’évaluation et du traitement de la douleur de manière intégrée, transversale et adaptée aux réalités et besoins des pays où nous intervenons.
Nos principaux théâtre d’opération en 2013, à savoir le Cambodge, Haïti, Madagascar et le Mozambique ont permis aux équipes de DSF sur place de développer avec les acteurs locaux de la santé (médecins – paramédicaux) ainsi qu’avec ceux de la Société Civile (Associations, patients, agents communautaires) :
des programmes de formation spécifiques et adaptés de prise en charge de la douleur.
Des actions de sensibilisation et de plaidoyer favorisant une évolution des stratégies nationale de santé.
La mise en place de structures adaptées aux moyens et aux possibilités locales.
Les bons résultats de 2013 vont nous permettre de poursuivre nos opérations en 2014 et d’assurer le développement de notre organisation et son orientation vers de nouvelles missions. A l’ensemble du personnel DSF et tous les donateurs qui participent à notre lutte pour améliorer partout dans le monde la prise en charge de la douleur, je veux témoigner de ma profonde gratitude et j’adresse mes plus sincères remerciements. Pr. Alain Serrie